samedi 23 avril 2016

Steven Soderbergh : effets secondaires


Un petit article orienté cinéma aujourd’hui avec la présentation d’un film réalisé par Steven Soderbergh. Petit rappel : Tariq Ramadan vous avait proposé d’en savoir plus sur le réalisateur de Sexe, Mensonges et Vidéo au cours d’un des premiers articles de ce blog.
La suite logique étant de présenter l’un de ses films, je vais maintenant vous parler du long-métrage « Effets secondaires » sorti en 2013.

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Synopsis du film

Un homme du nom de Martin Taylor sort de prison après une peine de 4 ans suite à un délit d’initié. Il retrouve alors Emily, son épouse, qui suite à une tentative de suicide, se fait prescrire un traitement pour soigner la dépression dont elle souffre.
Mais ce traitement s’avère peu efficace ; son psychiatre Jon Banks lui prescrit alors une nouvelle molécule psychotrope.
Peu de temps après, la police retrouve la femme de Martin ensanglantée devant le cadavre de son mari et avec un couteau à la main, sans que celle-ci ne se souvienne de quoi que ce soit.
L’avocat d’Emily suspecte la molécule du traitement comme responsable de l’état de la patiente au moment des faits ; l’évènement tragique compromet donc sérieusement la réputation du psychiatre.

Similitudes avec sexe, mensonges et vidéo et critique personnelle

« Effets secondaires » est l’occasion de retrouver la « marque de fabrique » de Steven Soderbergh (déjà présente dans « sexe, mensonges et vidéo ») à plusieurs reprises : un scénario habile, des personnages ambigües sont autant d’éléments qui caractérisent, une fois de plus, le cinéma de Soderbergh.
Si « effets secondaires » présente parfois quelques longueurs, on se laisse néanmoins porter par l’intrigue tout en étant partagé entre compassion et rancœur envers les protagonistes. Je vous conseille donc vivement ce film, et n’en dis pas plus pour ne pas gâcher l’intrigue (ou spoiler comme l’on dit dans le monde du cinéma)



Tariq Ramadan

mercredi 20 avril 2016

Concert Majda el Roumi à Constantine


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Concert à Constantine

Mercredi dernier (19 avril), la célèbre chanteuse libanaise Majda el Roumi est revenue à Constantine en Algérie pour y donner un concert accompagnée de sa chorale et son orchestre. Elle y a interprété de nombreux de ses chansons cultes comme Ma hada bi ali, Ayanak, Inta ana, Tsawir mai ou encore Ouhibouka jidan. C’est la salle Ahmed Bey qui a accueilli Majda plus de 19 ans après son concert dans cette ville.

Un véritable succès

La salle comble et le ravissement des fans de la chanteuse sont autant de preuves du succès de la prestation. Majda a à cette occasion repris avec plein d’émotion le poème jordanien Haydar Mahmoud via lequel ce dernier propose une critique de la situation politique arabe d’aujourd’hui. Majda a d’ailleurs déclaré souhaiter s’inspirer de poèmes algériens pour ses compositions futures, ce qui je pense irait à merveille avec ses sonorités variées aussi bien jazz que romantiques ou classiques.


 Je vous invite à retrouver l'article complet sur cet évènement via le site elwatan.com

Tariq Ramadan

jeudi 7 avril 2016

La musique marocaine : les musiques berbères

Pour continuer dans la lancée « musicale » avec Majda, Djamel Laroussi et Ketama, je compte vous présenter les différents styles de musiques marocaines (grandes tendances, suggestions d’artistes) au cours des prochains articles. Commençons maintenant par la musique berbère!

Les origines de la musique berbère

La beauté des paysages marocains a donné l’inspiration à ce style de musique à la fois poétique et gai et aux timbres multiples. On retrouve dans la musique berbère une véritable identité marocaine aux différentes nuances via plusieurs variantes régionales que Tariq Ramadan va maintenant vous présenter en quelques lignes.

Différents styles

La reggada

Originaire de la région du Rif oriental au nord-est du pays, la reggada provient de la aarfa, une danse guerrière celle des Rifains et se caractérise par des mouvements d’épaule, l’usage d’un bâton ou d’un fusil, et frappements de pieds au sol en rythme avec les percussions. Plusieurs instruments traditionnels viennent composer les musiques de la reggada comme le galal, la tamja, le zamar, le adjoun ou la ghaïta. Au niveau des paroles, les chansons abordent généralement les thèmes de l’amour et de la tristesse. Parmi les grands artistes de la reggada citons par exemple Rabeh Mariouari, Najat Alhoceima, Talbi One, Mohamed el Berkani ou encore Rachid Kasmi.

La musique chleuh

Caractérisée par des paroles poétiques, la musique chleuh a joué un véritable rôle précurseur face à certains problèmes sociaux de la région dont elle provient (de la chaîne montagneuse du Haut-Atlas jusquà Guelmim, au sud-ouest du Maroc). Aabou Zane, Idir Brahimi, Hadda Ouakki ou Oussidi Ftah sont quelques-uns des artistes du chleuh. S’il s’agit à la base d’un style de musique folklorique, il tend néanmoins à se moderniser au fil des années.

La dakka marrakchia

Ce style musical traditionnel berbère provient de la ville de Marrakech. Les artisans ont largement contribué au développement de la dakka car ils fabriquaient des plateaux en cuivre sur lesquels ils se sont aperçus pouvoir frapper pour jouer des rythmes harmonieux. Ils se sont ensuite rassemblés pour constituer des groupes et fait preuve d’une impressionnante rythmique. Vous l’aurez compris, les percussions sont au cœur de la musique dakka. Mais pas seulement : le chant masculin accompagné de choristes est également l’une des caractéristiques de cette musique.
Au Maroc on écoute de la dakka à l’occasion de fêtes de familles mais aussi de festivals. Elle est également présente à l’étranger ce qui a notamment donné naissance à des adaptations régionales et nationales (ex : France, Belgique, Pays-Bas)


Vous l’aurez compris, il n’existe pas qu’un seul type de musique berbère mais une multitude. A vous de découvrir lequel est votre favori !


Tariq Ramadan