jeudi 19 mai 2016

Après Majda el Roumi, retour sur Djamel Laroussi

Un court article aujourd'hui car je vous propose de découvrir un petit extrait d'un concert donné par Djamel Laroussi il y a quelques années.

Je vous laisse apprécier la prestation !


 


Tariq Ramadan

mardi 3 mai 2016

Musique marocaine : zoom sur le châabi


Après une petite pause ciné avec Soderbergh (sexe, mensonges et vidéo, effets secondaires), moi Tariq Ramadan vous propose de continuer à découvrir la musique marocaine avec cette fois-ci un autre genre : le châabi !

Cette appellation désigne en vérité deux sous-genres :

Le châabi rural ou aïta

Il faut d’abord savoir que le mot « aïta » correspond en français à «cri, appel, complainte ». Plus précisément, l’appel de la tribu, le retour aux ancêtres. C’est un genre que l’on trouve beaucoup dans les régions de Doukkala, Chaouia et Abda, trois zones situées dans l’axe Casablanca-Safi.
Si les thèmes abordés par l’aïta sont essentiellement la beauté, l’amour, le plaisir et la nature, l’aïta est aussi considéré comme un chant de révolte transgressif.

Haja Hamdouia, Abdellah el Bédaoui, Khalid Bouazzaoui ou encore Fatna Bent Houceine font partie des artistes les plus populaire de ce genre musical.


Le chaâbi citadin dont le ghiwane

Influencé par la musique andalouse, le châabi citadin trouve ses racines dans de nombreux styles musicaux ruraux (taqtouqa, châabi rural) avant de s’enrichir de rythmes nouveaux. Essentiellement chanté en darija (arabe dialectique), c’est un style festif représentant donc un bon complément à la danse. Petite particularité : il est commun aux juifs et musulmans.

Le châabi ghiwane provient étymologiquement parlant du groupe Nass El Ghiwane. On y retrouve au niveau des sonorités un mélange de folklore local et de latino, roots, reggae auquel s’ajoutent bien entendu des chants arabes interprétés de manière scandée.

En termes de références, je choisirais de citer Houcine Slaoui, Mike Karoutchi, Abdessadeq Cheqara pour le châabi citadin et le groupe Jil Jilala ou Lemchaheb pour le style ghiwane.


Pour d’autres articles sur la musique je vous rappelle que vous pourrez en savoir plus sur certains de mes artistes favoris comme Majda el Roumi, le groupe Ketama, Djamel Laroussi…et encore d’autres à venir.


Tariq Ramadan

samedi 23 avril 2016

Steven Soderbergh : effets secondaires


Un petit article orienté cinéma aujourd’hui avec la présentation d’un film réalisé par Steven Soderbergh. Petit rappel : Tariq Ramadan vous avait proposé d’en savoir plus sur le réalisateur de Sexe, Mensonges et Vidéo au cours d’un des premiers articles de ce blog.
La suite logique étant de présenter l’un de ses films, je vais maintenant vous parler du long-métrage « Effets secondaires » sorti en 2013.

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Synopsis du film

Un homme du nom de Martin Taylor sort de prison après une peine de 4 ans suite à un délit d’initié. Il retrouve alors Emily, son épouse, qui suite à une tentative de suicide, se fait prescrire un traitement pour soigner la dépression dont elle souffre.
Mais ce traitement s’avère peu efficace ; son psychiatre Jon Banks lui prescrit alors une nouvelle molécule psychotrope.
Peu de temps après, la police retrouve la femme de Martin ensanglantée devant le cadavre de son mari et avec un couteau à la main, sans que celle-ci ne se souvienne de quoi que ce soit.
L’avocat d’Emily suspecte la molécule du traitement comme responsable de l’état de la patiente au moment des faits ; l’évènement tragique compromet donc sérieusement la réputation du psychiatre.

Similitudes avec sexe, mensonges et vidéo et critique personnelle

« Effets secondaires » est l’occasion de retrouver la « marque de fabrique » de Steven Soderbergh (déjà présente dans « sexe, mensonges et vidéo ») à plusieurs reprises : un scénario habile, des personnages ambigües sont autant d’éléments qui caractérisent, une fois de plus, le cinéma de Soderbergh.
Si « effets secondaires » présente parfois quelques longueurs, on se laisse néanmoins porter par l’intrigue tout en étant partagé entre compassion et rancœur envers les protagonistes. Je vous conseille donc vivement ce film, et n’en dis pas plus pour ne pas gâcher l’intrigue (ou spoiler comme l’on dit dans le monde du cinéma)



Tariq Ramadan

mercredi 20 avril 2016

Concert Majda el Roumi à Constantine


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Concert à Constantine

Mercredi dernier (19 avril), la célèbre chanteuse libanaise Majda el Roumi est revenue à Constantine en Algérie pour y donner un concert accompagnée de sa chorale et son orchestre. Elle y a interprété de nombreux de ses chansons cultes comme Ma hada bi ali, Ayanak, Inta ana, Tsawir mai ou encore Ouhibouka jidan. C’est la salle Ahmed Bey qui a accueilli Majda plus de 19 ans après son concert dans cette ville.

Un véritable succès

La salle comble et le ravissement des fans de la chanteuse sont autant de preuves du succès de la prestation. Majda a à cette occasion repris avec plein d’émotion le poème jordanien Haydar Mahmoud via lequel ce dernier propose une critique de la situation politique arabe d’aujourd’hui. Majda a d’ailleurs déclaré souhaiter s’inspirer de poèmes algériens pour ses compositions futures, ce qui je pense irait à merveille avec ses sonorités variées aussi bien jazz que romantiques ou classiques.


 Je vous invite à retrouver l'article complet sur cet évènement via le site elwatan.com

Tariq Ramadan

jeudi 7 avril 2016

La musique marocaine : les musiques berbères

Pour continuer dans la lancée « musicale » avec Majda, Djamel Laroussi et Ketama, je compte vous présenter les différents styles de musiques marocaines (grandes tendances, suggestions d’artistes) au cours des prochains articles. Commençons maintenant par la musique berbère!

Les origines de la musique berbère

La beauté des paysages marocains a donné l’inspiration à ce style de musique à la fois poétique et gai et aux timbres multiples. On retrouve dans la musique berbère une véritable identité marocaine aux différentes nuances via plusieurs variantes régionales que Tariq Ramadan va maintenant vous présenter en quelques lignes.

Différents styles

La reggada

Originaire de la région du Rif oriental au nord-est du pays, la reggada provient de la aarfa, une danse guerrière celle des Rifains et se caractérise par des mouvements d’épaule, l’usage d’un bâton ou d’un fusil, et frappements de pieds au sol en rythme avec les percussions. Plusieurs instruments traditionnels viennent composer les musiques de la reggada comme le galal, la tamja, le zamar, le adjoun ou la ghaïta. Au niveau des paroles, les chansons abordent généralement les thèmes de l’amour et de la tristesse. Parmi les grands artistes de la reggada citons par exemple Rabeh Mariouari, Najat Alhoceima, Talbi One, Mohamed el Berkani ou encore Rachid Kasmi.

La musique chleuh

Caractérisée par des paroles poétiques, la musique chleuh a joué un véritable rôle précurseur face à certains problèmes sociaux de la région dont elle provient (de la chaîne montagneuse du Haut-Atlas jusquà Guelmim, au sud-ouest du Maroc). Aabou Zane, Idir Brahimi, Hadda Ouakki ou Oussidi Ftah sont quelques-uns des artistes du chleuh. S’il s’agit à la base d’un style de musique folklorique, il tend néanmoins à se moderniser au fil des années.

La dakka marrakchia

Ce style musical traditionnel berbère provient de la ville de Marrakech. Les artisans ont largement contribué au développement de la dakka car ils fabriquaient des plateaux en cuivre sur lesquels ils se sont aperçus pouvoir frapper pour jouer des rythmes harmonieux. Ils se sont ensuite rassemblés pour constituer des groupes et fait preuve d’une impressionnante rythmique. Vous l’aurez compris, les percussions sont au cœur de la musique dakka. Mais pas seulement : le chant masculin accompagné de choristes est également l’une des caractéristiques de cette musique.
Au Maroc on écoute de la dakka à l’occasion de fêtes de familles mais aussi de festivals. Elle est également présente à l’étranger ce qui a notamment donné naissance à des adaptations régionales et nationales (ex : France, Belgique, Pays-Bas)


Vous l’aurez compris, il n’existe pas qu’un seul type de musique berbère mais une multitude. A vous de découvrir lequel est votre favori !


Tariq Ramadan 

mercredi 23 mars 2016

Le guitariste Djamel Laroussi

Après la chanteuse Majda el Roumi et le groupe espagnol Ketama, Tariq Ramadan vous présente maintenant un autre de ses artistes préférés : le chanteur guitariste Djamel Laroussi

Biographie D. Laroussi

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Enfance

Djamel Laroussi est un musicien auteur, chanteur, compositeur, arrangeur, bassiste, percussionniste et guitariste originaire d’Alger. Né en 1966, il grandit bercé aux sons des musiques traditionnelles de sa ville natale (Raï, Chaâbi), et de morceaux plus contemporains diffusé sur les ondes à cette époque (Beatles, Stevie Wonder etc)

Premiers pas vers la musique

A l’âge de 10 ans, Laroussi étudie la musique andalouse au conservatoire d’Alger où il apprend le solfège et le chant. C’est à partir de 13-14 ans qu’il s’intéresse vraiment à la guitare, lorsque son oncle lui fait la surprise de lui en offrir une. Par la suite, Djamel part étudier à Cologne (Allemagne) à la Haute École de Musique où il découvre le jazz qu’il définit d’ailleurs comme « la musique par excellence » et « plus riche et plus élaborée que n’importe quelle autre musique ». C’est sous cette influence jazz que Djamel Laroussi élaborera ses propres compositions en y ajoutant des sons issus de la musique traditionnelle maghrébine ainsi que des sonorités pop et rock. Cette musique traditionnelle fait d’ailleurs l’objet de son mémoire sur le thème de la musique Raï en 1995.

Carrière professionnelle

Le musicien réalise son premier « vrai concert » en Allemagne, dans une salle d’environ 400 personnes, et c’est un véritable succès. Il y accompagne un ami de l’université ; ils jouent tout d’abord leurs morceaux préalablement préparés avant d’attaquer une phase d’improvisation qui enchante le public. En 2010, un rêve de jeunesse de Laroussi se réalise lorsqu’il est engagé en tant que musicien pour la tournée européenne de…Stevie Wonder en personne ! Néanmoins, Djamel préfère les petites scènes aux grandes salles car il favorise la proximité avec le public. Il affirme d’ailleurs « Si l’on choisit d’être musicien, c’est que l’on est un peu fou, il n’y a rien à y gagner, sauf du bonheur ! » (source : interview dans lavoixdunord)
Djamel Laroussi jouera aussi avec d’autres grands noms de la musique jazz comme Steve Williamson, Nelson Veras, Chico Freeman, Billy Cobhman, Richie Beirach, Karim Ziad, Brice Wassy etc.
De nombreux journalistes dans la musique le considèrent parmi l’un des 20 guitaristes les plus talentueux au monde. Fait intéressant et « marque de fabrique » du musicien : Laroussi est gaucher et joue à l’envers sans inverser les cordes de l’instrument. Il chante en arabe algérien, en français ainsi qu’en berbère kabyle.

Discographie et œuvres maîtresses


  • 1998 : Premier album solo, Sapoutaly, hommage à sa mère défunte. L’un des titres de cet album (Dgni ma coffey ) sera d’ailleurs choisi pour intégrer une compilation, New African World Beat.
    album-djamel-laroussi-sapoutaly

  • 2002 : Mazal dont le single Djilalil restera pendant 6 mois au top du hit parade algérien.
  • 2003 : Etoile Filante : le morceau dont le titre de l’album est issu constitue un véritable tournant dans la carrière de Laroussi en restant dans les meilleures ventes durant des mois en Algérie. Ses musiques sont considérées par le magazine allemand Jazzthetik comme « une approche de la musique populaire donnant naissance à un nouveau style, indépendant des stéréotypes et tendances menées par le commerce. »
  • 2004 :Live : album comprenant des prestations live de ses tubes précédents
  • 2007 :3 marabouts : opus dédié à la terre ancestrale du musicien à travers des morceaux pop élaborés et dans une idée de spiritualité. J’ai d’ailleurs découvert que le mot « Sidi » signifie « maître » en arabe en référence au rôle-clé des marabouts : ceci explique notamment la présence de ce termes dans de nombreux noms de villages ou préfecture, comme Sidi Bernoussi le lien ici dont je vous avais précédemment parlé.

Si vous aussi souhaitez découvrir ou redécouvrir les œuvres de Djamel Laroussi, vous pourrez consulter son site officiel ou ma chaîne Youtube perso  sur laquelle je partage des vidéos de mes artistes préférés comme Majda Roumi ou Ketama.

Autres activités

Djamel est très polyvalent et n’a pas exercé seulement dans la musique : philantrope, il a également
 été ambassadeur pour les droits des enfants auprès de l’UNICEF (voir vidéo ci-dessous)



Tariq Ramadan

mardi 8 mars 2016

Distinctions Majda

Tariq Ramadan vous a précédemment présenté Majda el Roumi, chanteuse soprano libanaise. Nous allons continuer à découvrir ensemble cette artiste qui, outre sa voix magnifique et ses œuvres maîtresses, est également une femme d’exception et a reçu plusieurs distinctions dans différents domaines.
Majda a été récompensée en 2009 par l'Université Américaine de Beyrouth pour avoir reversé l'intégralité des recettes de l'un de ses albums à une association caritative aidant les étudiants à financer leur cursus.


Entre 1987 et 2007, elle a en effet remporté par moins de 14 distinctions, soit presque une par année ! Ses récompenses hors-musique ne se sont pas arrêtées là puisqu’elle en a encore remporté 8 autres entre 2007 et 2013. Si la plupart de ses distinctions sont de son pays d’origine le Liban, elle en a également remporté dans d’autres pays comme l’Égypte ou la France. Voyons ensemble ce pourquoi Majda a été récompensée.

  • 1987 : Ordre national du travail de la présidence, Tunisie
  • 1988 : Cèdre d’Or, Liban
  • 1993 : Bouclier de l’assemblée nationale, France
  • 1994 : Bouclier national d’honneur du Cère, Liban
  • 1997 : Certificat de la république démocratique et populaire, Algérie
  • 1999 : Bouclier des médecins sans frontières, France
  • 2000 : Ordre du mérite du syndicat des journalistes, Egypte
  • 2001 : Certificat et bouclier d’honneur par l’ONU (domaines de l’alimentation et de l’agriculture)
  • 2002 : Bouclier de la reine Joor, Jordanie
  • 2003 : Bouclier national de l’honneur, ordre du mérite des officiers, Côte d’Ivoire
  • 2004 : Bouclier d’honneur du Ministère de la Culture, Syrie
  • 2005 : Bouclier de l’information et de la culture, Algérie
  • 2005 : Médaille d’or du cinquantième anniversaire du déclenchement de la libération révolutionnaire, Algérie
  • 2005 : Membre honoraire des étudiants de l’association des bourses d’études à l’université américaine à Beyrouth, Liban
  • 2007 : Membre honoraire de l’association de la prévention de l’ostéoporose et du cadre universel des articulations et maladies des os, Liban
  • 2009 : Doctorat honorifique en sciences humaines de conseil d’administration à l’université américaine à Beyrouth, Liban
  • 2009 : Brevet d’honneur et reconnaissance par l’Association universelle Wordlwide, Liban
  • 2009 : Reconnaissance des efforts au service de l’humanité et de la paix universelle, Liban
  • 2010 : Honneur par l’Eglise catholique, Liban
  • 2010 : Bouclier national de l’honneur, des Arts et des Lettres, Tunisie
  • 2011 : Bouclier national de l’honneur du Cèdre, Liban
  • 2013 : Insigne d’officier auprès de l’ordre des Arts et des Lettres, France
Tariq Ramadan

mardi 1 mars 2016

Pub Smart et détecteur de mensonges

Bref article aujourd'hui pour partager avec vous la vidéo d'une pub que j'ai trouvée intéressante.

Que se passe-t-il lorsque l'on teste un détecteur de mensonges en présence de l'un de ses proches (ami(e), petit(e), ami(e), parent...) ? Avec des questions personnelles (ressenti, affinités avec untel) voire intimes (sexe ou expériences sentimentales), cela peut donner des situations drôles, embarrassantes, ou un peu les deux à la fois !

Je vous laisse découvrir la vidéo ci-dessous (sous-titrée en français)

Bon visionnage,

Tariq Ramadan

mercredi 17 février 2016

Petite histoire du flamenco

Moi Tariq Ramadan étant un grand fan du groupe de flamenco-fusion Ketama,je souhaitais maintenant vous présenter le courant musical du flamenco de façon globale via un article synthétique:

Histoire du flamenco

Les origines flamenco font l'objet de nombreux débats, car l’on ne trouve de la documentation depuis deux cent ans seulement, et le terme Flamenco, qui s’applique à la chanson, la danse et la guitare n’est apparu qu’à partir du 18ème siècle. Une grande partie de ce que nous savons maintenant provient d’histoires transmises par les familles à travers les générations, un peu comme la chanson flamenco elle-même d’ailleurs.

Si de nombreux détails de l'évolution du flamenco se sont perdus au fil de l'Histoire, une chose est sûre : le flamenco trouve ses origines dans l'Andalousie entre le VIII à XV siècles, quand l'Espagne était sous la domination arabe et que sa musique et ses instruments de musique ont été modifiés et adaptés par les chrétiens et les juifs, avant de devenir plus tard par les gitans une musique hybride distincte des formes musicales d’origine.

Entre 1765 et 1860, les premières écoles de flamenco furent créées à Cadix, Jerez de la Frontera et Triana (Séville). A cette époque la danse flamenco commençait à se populariser dans les soirées dansantes. Il semble qu’à ses débuts, ce style musical était seulement vocal, accompagné en rythme en tapant des mains. Ce sont certains compositeurs pionniers, comme Julián Arcas, qui y ont introduit le jeu de guitare.

Durant son âge d'or (1869-1910) le flamenco s’est développé dans de nombreux cafés musicaux de l'époque (cafés de cantantes) pour évoluer vers le style tel qu’on le connait actuellement. C’est également à partir de cette époque que s’est développé un flamenco plus « grave » permettant d’exprimer de profonds sentiments.
 La danse flamenco est ensuite arrivée à son paroxysme en devenant la principale attraction pour le public de ces cafés. Accompagner acoustiquement les danseurs constituait alors pour les guitaristes un excellent moyen de gagner en notoriété et popularité.

Évolution musicale 

De 1910 à 1955, le chant flamenco est marquée par l'Opéra flamenca, nettement influencé sud-américaines. À partir de 1915 des spectacles de flamenco ont commencé à être organisés et effectués partout dans le monde. En 1955 a commencé une sorte de renaissance du flamenco, avec Antonio Mairena comme artiste clé. Plusieurs danseurs et solistes exceptionnels firent alors leur chemin sur les petites tablaos, successeurs des cafés « cantantes » initiaux, pour se produire jusque dans les grands théâtres et salles de concert
C’est à ce moment-là que les joueurs de guitare ont acquis un rôle principal, et que leur jeu est arrivé à maturité. La guitare flamenco qui jadis se contentait d’accompagner les danseurs est alors devenue une forme d'art à elle seule. De grands virtuoses comme Paco de Lucia ont joué un rôle essentiel dans ce développement.
 
Les années 80 sont marquées par le succès de plusieurs groupes comme Ketama, que vous pourrez découvrir via un article spécialement dédié (Tariq Ramadan et le groupe Ketama) Enfin, si les médias de masse ont permis de projeter le flamenco sur la scène mondiale, ce style musical a toujours été et restera un genre intime de la musique.
C’est pourquoi, si vous souhaitez assister à un spectacle de flamenco « authentique », vous pourrez vous rendre dans un juerga (« fête flamenco ») avec un petit groupe d'amis, à minuit, quelque part dans le sud de l'Espagne, avec rien d’autre autour que la voix, la guitare et le corps d’un danseur se déplaçant dans le clair de lune.

Principaux artistes 

Il existe de nombreux artistes dans le monde du flamenco, aussi bien des hommes et femmes en solo que des groupes uni sexes ou mixtes. Les plus connus sont les suivants :

  • Camarón de la Isla : probablement le chanteur le plus populaire de son genre et également pionnier (l'un des premiers à utiliser une basse électrique dans le flamenco) d'un nouveau style de flamenco dont il a favorisé l'émergence.
  • Ojos de Bruno : groupe barcelonais mélangeant le flamenco à différents autres styles comme le rock, le hip-hop ou la musique électronique.
  • Niña Pastori : cette femme a repris à sa manière de nombreuses musiques espagnoles connues et représente en ce sens une figure à la fois puriste et novatrice du mouvement musical.
  • Carmen Linares : L'une des plus grandes voix du flamenco traditionnel
  • Radio Tarifa : Groupe dont le style se rapproche de la musique médiévale couplé à des sonorités électriques


Tariq Ramadan

vendredi 12 février 2016

Le Maroc : Casablanca et sa préfecture Sidi Bernoussi

Direction le Maroc !


Tariq Ramadan vous propose aujourd'hui de découvrir la plus célèbre ville du Maroc : il s'agit de Casablanca. J'ai en effet eu la chance de visiter cette ville il y a quelques temps et souhaitais donc vous la présenter dans ce petit article pour partager mon expérience.

Casablanca en quelques chiffres

Chef-lieu de la région du même nom, Casablanca est la capitale économique et plus grande ville du Maroc. On y recensait en 2014 plus de 3,3 millions d'habitants ce qui en fait aussi la seconde agglomération du Magheb en termes de population (la première étant Alger avec 7,7 millions d'habitants). A ne pas confondre avec Rabbat, la capitale administrative du pays.

Une histoire et un patrimoine riches

Forte d'une longue histoire qui remonterait jusqu'à la préhistoire, Casablanca a au fil des siècles subi de nombreuses influences de nombreuses cultures (romaines, phéniciennes, arabes, berbères puis occidentales). Son histoire a également été mouvementée puisqu'elle a tantôt été construite, détruite, assiégée, reconstruite...il faut savoir aussi qu'elle a connu une lourde période de décadence avant de renaître de ses cendres dès le début du XXe siècle pour devenir la puissante métropole économique et commerciale que l'on connait désormais. D'ailleurs ce sont aussi les difficultés qu'elle a connues au fil du temps qui ont permis à Casablanca d'acquérir aussi une richesse culturelle portée par le mélange de différentes populations, une architecture hétéroclite et un patrimoine magnifique.

La ville a d'ailleurs inspiré un film américain du même nom sorti en 1942 et réalisé par Michael Curtiz.
Celui-ci raconte l'histoire d'un night-club qui sert de refuge pendant la Seconde Guerre Mondiale avec pour personnages principaux Rick Blaine, Victor Laszlo sa femme Ilsa.
 Et puisqu'on parle de film, j'en profite pour faire une petite parenthèse en vous invitant à consulter un autre article de mon blog dédié au réalisateur Steven Soderbergh et à ses œuvres maîtresses (Sexe, mensonges et vidéo, Effets secondaires etc), l'un de mes filmographes préférés à moi Tariq Ramadan.

Que faire à Casablanca ?

Si un jour vous avez comme moi la chance de visiter cette ville du Maroc, vous pourrez y visiter et découvrir beaucoup de belles choses. Voici une petite sélection personnelle spécial Tariq Ramadan:
  • La Médina : coeur historique de la ville, la Médina est sûrement l'un des endroits-clés à visiter prioritairement à Casablanca. Reconstruite en 1755 suite au tremblement de terre de Lisbonne, la Médina vous fera voyager dans le temps avec les remparts de la cité, le bastion de la Skala, le tombeau Sidi Kairouani (fondateur de la ville) ou encore le square de Sidi Bou Smara.
  • Le port : considéré comme le coeur économique de la ville, le port de Casablanca s'étend sur plus de 180 hectares et n'a cessé de se développer depuis qu'il a été établi en 1907. Ses activités sont rythmées par différents pôles dynamiques tels que les chantiers navals, la gare maritime, le port de plaisance, les paquebots de tourisme ou encore de nombreux bassins. La variété et le dynamisme de ces pôles d'activité a en vérité donné naissance à 3 types de ports : un port de pêche, l'un de plaisance et un port commercial et douanier. Il est donc peu surprenant d'apprendre qu'il s'agit du second port le plus important du Maroc, assurant plus de 70% du trafic maritime du pays.
  • Le marché central : à visiter entre 11h et 15h pour y découvrir des saveurs exquises! Outre l'ambiance populaire pittoresque et conviviale, c'est l'occasion de sentir et goûter de succulentes spécialités locales et de trouver des produits artisanaux. Ainsi, que vous souhaitiez apprécier un bon thé à la menthe ou acheter de l'huile d'argan locale, le marché de Casablanca est un endroit privilégié pour vos emplettes et souvenirs du Maroc.
On finit sur un petit reportage :

Préfecture de Sidi Bernoussi

Lors de mon voyage au Maroc, j'ai aussi visité la préfecture de Sidi Bernoussi et vous en propose une présentation en quelques mots : Il s'agit donc d'une préfecture de Casablanca, de petite taille mais à forte densité de population car elle recense environ 453 000 habitants sur 38,59km². S'il est considéré comme le plus industrialisé de la capitale économique du Maroc (entre 6000 et 10000 usines), cela reste un quartier populaire. On y trouve depuis peu un marché de proximité (été 2015), un projet réussi qui devrait d'ailleurs s'étendre à d'autres préfectures de Casablanca. Le club de foot du même nom (Rachad Bernoussi) est basé dans cette préfecture depuis plus de 50 ans maintenant. C'est à Hay Tariq (toujours à Sidi Bernoussi) que j'ai séjourné au cours de mon voyage touristique.

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Tariq Ramadan

vendredi 5 février 2016

Tariq Ramadan vous présente Majda el Roumi

Qui est Majda

Majda el Roumi ou al Roumi est une chanteuse soprano libanaise. Née en 1956 à Kfarchima au Liban, son nom complet est Majida Halim El Roumi. Si elle n'est pas née en France, elle est toutefois francophone et a même reçu en janvier 2013 la distinction d'Officier des Arts et des Lettres. Pour rappel, cette décoration honorifique récompense "les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu'elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde". Cette femme a d'ailleurs remporté d'autres distinctions que nous verrons dans une autre section un peu plus tard. Se consacrer au chant ne l'a pas empêché de poursuivre ses études ; elle est en effet diplômée en Littérature Arabe suite à son cursus à l'Université Libanaise.


Musique et œuvres maitresses

La chanteuse possède différents genres musicaux qui sont, bien entendu la musique libanaise mais également la musique arabe, le classique et l'opéra. C'est en 1974 qu'elle se fait découvrir via l'émission "Studio el Fan" sur la chaîne Télé Liban. Il faut savoir qu'elle a commencé le chant très tôt, à l'âge de 5 ans lorsqu'elle interpréta "Midalak" ("Ta naissance" en français) qu'elle dédia à son frère pour son anniversaire.

Discographie

Majda compte 13 albums à son effigie sortis entre 1977 et 2012. En voici la discographie complète :
  • 1977 : Wadaa. Grâce à cet album, elle se fera remarquer par un réalisateur égyptien renommé, Youssef Chahine, ce qui lui permettra de faire une apparition dans le film Ibn Al Dal et d'interpréter 3 morceaux de sa bande originale.
  • 1982 : Live Recordings
  • 1983 : Majida El Roumi and the kids
  • 1986 : Dawi Ya Amar
  • 1988 : Ya Saken Afkari
  • 1991 : Kalimat : cet album est personnellement mon préféré à moi Tariq Ramadan.
  • 1994 : Ebhath Anni
  • 1996 : Rasael
  • 1998 : Ouhebouka Wa Baad
  • 2003 : Irhamny Ya Allah
  • 2003 : Cithare du Ciel
  • Ces deux albums de 2003 représentent pour la chanteuse des références religieuses. Plusieurs chansons sont par exemple dédiés à des Saints libanais.
  • 2006 : E'tazalet El Gharam : cet album destiné à un public plus jeune a reçu un très bon accueil en se hissant au top de ventes et en restant numéro 1 des ventes d'album pendant plusieurs semaines. Il marque donc le comeback de l'artiste en redonnant un second souffle à cette femme talentueuse.
  • 2012 : Ghazal : l'un des morceaux (Bass Ellak Habibi) est l'adaptation d'une chanson de Charly Chaplin (Eternally) en arabe. C'est Majda elle-même qui en a réécrit les paroles tandis que l'arrangement musical a été réalisé par Jean-Marie Riachi. Ce même album contient d'ailleurs d'autres adaptations comme l'Adagio de Tomaso Albinoni ou encore par l'ajout de paroles sur la suite pour orchestre de jazz N°2 du pianiste et compositeur russe Dmitri Shostakovich. 
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Notons aussi que Majda a également écrit un morceau (Bokra) à des fins humanitaires. Le single sorti le 11 Novembre 2011 a permis, grâce à ses bénéfices, de verser des fonds pour différentes causes humanitaires y compris des projets culturels, artistiques et pédagogiques dans le monde arabe. Toutefois, des différends avec le producteur du projet la mènera a ne pas continuer ce dernier (sa voix restera toutefois présente sur les morceaux déjà enregistrés).

Concerts et prestations

L'Olympia de Paris a accueilli Majda à deux reprises, l'une en 1993 l'autre en 1998. Elle a également donné des concerts à New York (Lincoln Center, Carnegie Hall et Hunter College) ainsi qu'à Montréal (Place des Arts) en 2003.


La chanteuse s'est ensuite rendue en Côte d'Ivoire la même année pour deux concerts dont les bénéfices ont été reversés aux orphelins victimes de la guerre civile.

En Décembre 2006, Majda a interprété "Light the way" en duo avec le célèbre ténor José Carreras au Qatar au cours de la cérémonie d'ouverture des jeux asiatiques.

L'année suivante, elle est retournée aux États-Unis pour des spectacles dans le Michigan et Las Vegas. Elle a également participé à un duo en 2009 avec l'artiste Sénégalais Youssou N'dour à l'occasion des jeux olympiques de la francophonie à Beyrouth.

En Juin 2010, elle a participé au festival Mawazine au Maroc et aux festivals internationaux Jounieh au Liban un an plus tard. 2012 et 2013 ont été deux années charnières pour sa carrière au cours desquelles Majda a effectué une grande tournée dans le monde arabe comme au Qatar, en Tunisie ou à différents endroits du Maroc (Casablanca, Agadir, Tangier, mais pas à Ketama, dommage!).
Le premier concert de 2014 de la chanteuse s'est tenu lors d'un festival à Dubaï en Février suivi d'un autre en Egypte en Mars à Alexandrie.


Voilà déjà un bon aperçu de la carrière de la chanteuse Majda Roumi (et de ses disques et prestations maîtresses).
Je vous proposerai au cours de futurs articles davantage d'informations sur cette femme talentueuse ; nous verrons par exemple les différentes (et nombreuses!) distinctions qu'elle a reçu, ses différentes discours...des articles en vérité plus orientés sur Majda en tant que femme qu'en tant que chanteuse.

N'oubliez pas que vous pourrez aussi retrouver d'autres articles consacrés à d'autres artistes de mon choix : outre Majda, le guitariste djamel Laroussi (article à venir bientôt) ou le groupe espagnol Ketama. D'ailleurs pour découvrir ces différents artistes vous pourrez vous rendre sur Youtube ou suivre le lien suivant : Majda Roumi, Djamel Laroussi et plein d'autres sur musicme

Tariq Ramadan

mardi 19 janvier 2016

Mon chat Ryfya



Bonjour à tous et à toutes, un court article pour vous présenter mon chat Ryfya. Il a maintenant 4 ans et est adorable et très calme (je n'ai d'ailleurs eu aucun mal à prendre la photo, on dirait presque qu'il prend la pose).

Son nom vient en fait d'un personnage de jeu que j'adore et qui s'appelle Rifya.
J'ai donc souhaité modifier ce nom à l'écrit pour le rendre plus personnel tout en gardant la référence, c'est donc devenu Ryfya.

Comme vous pourrez le voir il a le poil long car il a des origines de chat norvégien, c'est en vérité un chat croisé.

Je vous retrouve très prochainement pour de nouveaux articles,

Tariq Ramadan

jeudi 14 janvier 2016

Le réalisateur Steven Soderbergh (sexe, mensonges et vidéo)

Faisons maintenant une petite pause cinéma avec un focus sur un réalisateur américain dont j'apprécie les films : Steve Soderbergh. Il a d'ailleurs plusieurs cordes à son arc car il est également scénariste et producteur et a même fondé sa propre maison de production du nom de Section Eight.


Carrière en tant que réalisateur

Steve Soderbergh se fait connaître dès son premier film, Sexe, mensonges et vidéos( ou Sex, Lies and Videotape en anglais) sorti en 1989 (coïncidence intéressante, mon année de naissance à moi Tariq Ramadan)
L’œuvre qu’il a écrite et mise en scène en seulement 8 jours se voit récompensée par la Palme d’Or au festival de Cannes de la même année et connaît un énorme succès. Sa carrière décolle donc à partir de cette époque, les années 90 étant marquées par l’avènement du cinéma indépendant dont il représente un symbole, au même titre que Quentin Tarantino par exemple.
S’en suit tout une série de films indépendants aussi variés les uns que les autres avec le thriller Kafka, le drame King of the Hill ou encore la comédie expérimentale Schizopolis.
En 2000 (soit 11 ans après Sexes, mensonges et vidéos ), deux grands succès couronnent sa carrière : Erin Brockovich, seule contre tous et Traffic. Ce dernier lui permet d’ailleurs de remporter l’Oscar du meilleur réalisateur. La même année, Julia Roberts se voit sacrée « meilleure actrice » pour son rôle dans Erin Brockovich et Benicio del Torro meilleur second rôle pour sa prestation dans Traffic.

Maison de productions et grands succès

C’est à partir de 2001 qu’il fonde Section Eight, via laquelle il produira des films réalisés par d’autres cinéastes comme Loin du paradis ou The Jacket.
Sa carrière brillante mondiale sera ponctuée par de grands longs-métrages tels que la saga des Ocean’s, Effets secondaires ou encore Contagion . Néanmoins certaines œuvres seront des échecs commerciaux comme Full Frontal ou The Good German.

Retour à la réalisation

Suite à une charge de travail trop importante, Soderbergh décide de laisser tomber ses activités de production afin de se consacrer exclusivement à la réalisation. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il ne chômera pas puisqu’en 2008 sort Che (en deux parties mais présenté en une seule lors du Festival de Cannes) valant à Benicio del Toro le prix d’interprétation masculine. L’un des autres grand succès du réalisateur depuis Sexe, mensonges et vidéos sera Contagion en 2011. Magic Mike (2012) connaîtra lui aussi, contre toute attente, un succès non négligeable.

Activités à la télévision

 

Equipe du téléfilm Ma vie avec Liberace en 2013 lors du festival de Cannes

 

Depuis 2013, le Soderbergh se tourne vers le petit écran avec la production d’un téléfilm biopic intitulé Ma vie avec Liberace largement accueilli par la critique. Un an plus tard, il retournera du côté production pour les dix premiers épisodes de la série The Knick ainsi que pour une adaptation en série de son précédent long-métrage Girlfriend Experience programmée l’année suivante.

Particularités

Pour le montage de ses films, il emprunte pour pseudonyme le nom de son père Peter Andrews et, pour la photographie un pseudonyme de femme, le nom de jeune fille de sa mère Mary Ann Bernard. Je dois avouer moi Tariq Ramadan trouver cette dernière anecdote assez originale et un bel hommage envers ses parents. Il est, après Louis Malle, le plus jeune réalisateur à avoir obtenu une palme d’or à Cannes (pour son premier opus, Sexe, Mensonges et Vidéos) Si ses deux premiers films Sexe, Mensonges et Vidéos et A fleur de peau ont mis Peter Gallagher à l’affiche, ses deux acteurs fétiches resteront jusqu’à présent Matt Damon et George Clooney avec qui il a tourné respectivement 7 et 6 films, dont la saga des Ocean's



Tariq Ramadan


mardi 12 janvier 2016

Le groupe Ketama

Bonjour à tous et à toutes ! Aujourd'hui moi Tariq Ramadan vais vous présenter un groupe de musique que j'apprécie beaucoup et qui est peu connu dans l'Hexagone : il s'agit de Ketama dont le style musical est du flamenco-fusion.


Contexte et formation du groupe

C'est au début des années 80 que se forme le groupe espagnol Ketama. A cette époque, le style musical omniprésent en Espagne est ce que l'on appelle la Movida madrileña , dans un contexte marqué par l'envie de liberté et l'élimination de la censure. En effet le pays sortant de près de 40 années d'un régime de dictature, les espagnols souhaitent donc exprimer cette "renaissance", voire rompre avec le traditionnel via notamment la musique. C'est donc le cas du flamenco qui s'ouvre alors à davantage de sonorités et de rythmes. L'album "la leyenda del tiempo" sorti en 1979 et fruit de la collaboration entre les deux chanteurs Camarón de la Isla et Paco de Lucía est à l'époque un précurseur de cette vague.

Et en parlant de chanteurs, ce sont les trois artistes José Sorderita Soto, Ray Heredia et Juan El Camborio Carmona Amaya qui formeront le groupe Ketama au début des années 80.
Juan El Camborio, originaire de Grenade et José Sorderita Soto originaire de Xérès ont tous deux des ancètres de familles gitanes, ce qui les lie, même indirectement, au flamenco. Le madrilène Ray Heredia va se joindre à eux en tant que choriste et le trio formera alors le groupe Ketama, en référence à une vallée du Maroc qui fera l'objet d'un prochain article.

Ray Heredia, ancien choriste du groupe Ketama

Débuts et bouleversements

Leurs premiers travaux "Ketama" débutent en 1983 et sont édités deux ans plus tard, les propulsant au rang de "Nouveaux Flamencos", une première parmi les musiques d'origine ibéro-américaines. Ils collaborent avec d'autres artistes reconnus comme Pepe Habichuela (père d'un des fondateurs de Ketama, José Soderita Soto), Carles Benavent et Teo Cardalda ce qui leur permet de toucher un public plus large. Toutefois, des conflits internes au groupe mènent le choriste Ray Heredia à quitter Ketama pour entamer une carrière solo qui durera peu et ne verra la publication que d'un seul disque.

Suite au départ de Ray, deux nouveaux membres intègrent le groupe en 1987 : Antonio Carmona en tant que nouveau choriste accompagné de Josemi Carmona, guitariste. Le groupe publie ensuite son second disque "La pipa de kif". Mais là encore un nouveau changement bouleverse la vie du groupe : le départ de José Sordo Sorderita qui souhaite davantage s'orienter vers une carrière solo.

Grands succès

1988 voit apparaître "Songhai", collaboration entre flamenco et kora (instrument à cordes) africaine avec le musicien Toumani Diabaté, ce qui vaudra au groupe de nombreuses éloges notamment de la part du Times, du International Herlad Tribune, du magazine New Musical Express récompensant Ketama pour son Meilleur Disque Etranger de l'Année.

Deux ans plus tard, un nouvel album ("Y es ke me han kambiao los tempos") signe la fusion musicale du groupe entre rumba et salsa. Cet album est auto-produit car seul un titre est signé Ketama, les autres morceaux l'étant par chacun des membres du groupe (parfois en duo). Ce second opus devient un tel succès que le groupe est amené à faire la première partie de Prince au cours de sa tournée en Espagne.

En 1992, le groupe réalise un disque hommage à l'ancien choriste Ray Heredia décédé quelques mois plus tôt avec "Pa'gente con alma". Pour cet opus, Ketama collabore avec plusieurs autres artistes comme Michel Camilo ou José el Francés. Un an plus tard, le groupe retourne musicalement à ses sources avec "El arte de lo invisible" puis en 1994 avec "Songhai 2".
Le plus grand succès du groupe verra le jour en 1995 avec l'album "De aki a Ketama", vendu à plus d'un million d'exemplaires et récompensé à plusieurs reprises : 2 prix Ondas (meilleur album et meilleur groupe espagnol) et meilleure chanson de l'année 1996 avec "No estamos lokos". Ce disque est lui aussi le fruit d'une collaboration entre Ketama et d'autres artistes comme Antonio Canales, Amara Carmona ou encore Antonio Flores.



S'en suivent plusieurs autres albums rencontrant eux aussi un certain succès : "Konfusión" en 1997 mélange flamenco et musiques du monde, et reçoit là aussi le prix Ondas du meilleur album. "Sabor Ketama" arrive un an plus tard et regroupe les grands titres du groupe (17 thèmes de 1990 à 1997 dont plusieurs grandes collaborations musicales).
En 1999 arrive "Toma Ketama !" sous des influences pop, blues, latino et comprenant une collaboration avec Jorge Drexler. Le groupe retravaille d'ailleurs trois plus tard avec ce dernier pour son album suivant "Dame la mano", aux influences house et hip-hop.

Déclin et séparation

Le dernier opus de Ketama sera "20 pa' Ketama", avant que le groupe ne se sépare l'année de son vingtième anniversaire, en 2004. Ce dernier disque est considéré comme un résumé discographique auquel s'ajoutent quelques collaborations avec d'autres artistes tels que Rubén Rada, Ivete Sangalo, Diego Torres, Antonio Flores ou Antonio Vega.

Moi, Tariq Ramadan, et le groupe Ketama

Mes deux albums préférés sont, personnellement, "El arte de lo invisible" et "Konfusión", même si je dois reconnaître que "De aki a Ketama" a largement mérité ses récompenses. Je regrette cependant de n'avoir découvert le groupe que tardivement (il y a 5 ans environ), ce qui ne m'aura pas laissé l'occasion d'aller les voir en concert...heureusement il est possible de voir quelques unes de leurs performances sur scène via Internet.
Tariq Ramadan

vendredi 8 janvier 2016

Bienvenue sur le blog perso de Tariq Ramadan

Bonjour à tous et à toutes, je me nomme Tariq Ramadan et ai créé ce petit blog pour vous faire part de plusieurs de mes passions parmi lesquelles la musique et les voyages.

Vous pourrez donc y découvrir des artistes comme le groupe espagnol Ketama, le guitariste Djamel Laroussi, la soprano Majda al Roumi…et plein d’autres.

Le guitariste Djamel Laroussi

Pour les voyages je vous proposerai de découvrir quelques destinations où j’ai eu la chance d’aller comme le Maroc (Issaguen anciennement Ketama comme le groupe de musique cité précédemment et la préfecture de Sidi Bernoussi), l’Espagne avec Madrid et Barcelone ou encore Oxford en Angleterre.



Enfin, je parlerai sûrement de quelques autres de mes hobbies : dans le cinéma, le réalisateur américain Steven Soderbergh connu pour sa comédie dramatique « sexe, mensonges et vidéo » sortie l’année de ma naissance en 1989 ou le film « Effets secondaires » en 2013 ou plus récemment « Citizenfour ».

Et pour rester dans l’audiovisuel je vous parlerai de mon jeu vidéo favori Arc Rise Fantasia sorti sur wii et ses nombreux personnages Adele, Luze, Ryfya (mon personnage préféré), Dynos etc.

Si ce blog personnel sur moi Tariq Ramadan est consacré à mes hobbies et coups de cœur, je possède également un autre site plus orienté professionnel : souhaitant devenir maître d’école et étant sensible aux problèmes de discriminations (notamment envers les femmes, problèmes de sexisme), je présente sur mon autre site deux grandes thématiques : l’éducation en milieu scolaire (par rapport à mon projet professionnel) et les luttes contre le sex isme non seulement en milieu scolaire (sensibilisation, prévention) mais de façon plus globale via les campagnes menées, des exemples et statistiques illustratifs etc.



Vous pourrez retrouver ce site en cliquant sur le lien suivant : Site Tariq Ramadan éducation et lutte contre le sexisme

Bonne visite à tous et à toutes !
 Tariq Ramadan